par Catherine BERGERET-AMSELEK
Marraine des Conférences du Bien Vieillir en Mayenne
L’enregistrement de la conférence : avec
Description de la conférence (cliquez pour dérouler)
Catherine BERGERET-AMSELEK
Marraine des Conférences du Bien Vieillir en Mayenne
– https://cbergeretams.free.fr/index.html
– Bibliographie : https://cbergeretams.free.fr/Bibliographie.html
– Emissions :
- Vieillir autrement et mieux
- Regarder autrement l’avancée en âge
- Vieillir se prépare dès l’enfance
- Vivre ensemble, jeunes et vieux, aujourd’hui et demai
1ère conférence le 28 mai 2015 :
« Vieillir c’est grandir »
par Catherine BERGERET-AMSELEK
A partir de mon expérience de psychanalyste, qui reçoit depuis 25 ans en cabinet privé à Paris des adultes de tous les âges, c’est un tout autre regard sur l’avancée en âge que je souhaiterais partager avec vous.
Cette patientèle d’analysants jeunes et vieux m’a amené à cesser de découper une personne en tranche d’âges pour la considérer à la lumière de tout son parcours de vie.
J’ai constaté que nous n’évoluons pas de manière linéaire mais de métamorphoses en renaissances successives.
Il est possible de grandir jusqu’au terme de notre vie et d’orthographier senescence : « c’est naissance ».
Il est possible de grandir jusqu’au terme de notre vie et d’orthographier senescence : « c’est naissance ». Toutefois ces étapes occasionnent une augmentation de notre vulnérabilité et le passage par des pics de turbulence émotionnelles latentes en temps normal. Je tenterai de vous montrer que nous ne sommes pas tous vieux au même âge et que nous vieillissons depuis notre naissance de manière invisible. On s’en aperçoit à la cinquantaine, confrontés à changement de rapport au corps et au temps qui ne fera que s’accentuer.
Je tenterai de vous donner quelques clés pour dépasser cette crise d’identité qui fait vaciller notre identité à partir de 65 ans et se poursuit par étapes jusqu’à 80, 90 ans voire plus.
Comment dépasser ces obstacles pour poursuivre un chemin d’ouverture et d’épanouissement ?
Aujourd’hui nous vivons de plus en plus longtemps et en bonne forme dans 80 % des cas. Mais le racisme anti-âge qui sévit dans notre société jeuniste fige notre conception de la vieillesse dans le stéréotype marketing du vieillir jeune par peur de tomber dans la vieillesse dégradée. Pourtant bien vieillir, c’est-à-dire vieillir en accord- d’âge implique d’accepter de lâcher son image et derrière le paraitre de contacter l’être, de regarder autrement la question de la dignité et de la dépendance.
Pour cela il faut lutter contre l’isolement qui fait le lit de la dépendance, préparer très tôt sa vieillesse en mettant en place certains dispositifs dans sa vie et être en contact avec des plus jeunes que soi.
Ne pas s’attacher à l’apparence mais au sentir est un premier pas vers la spiritualité et c’est ce chemin de vie qui s’ouvre avec le temps. Il n’empêche que si cultiver une vie intérieure fait partie de l’évolution de la maturité il est absolument essentiel de se relier aux autres si l’on veut continuer d’apprendre et de vivre des premières fois, cela à tout niveau : s’initier aux incontournables nouvelles technologies, se faire de nouveaux amis ou amours. Pour cela il faut lutter contre l’isolement qui fait le lit de la dépendance, préparer très tôt sa vieillesse en mettant en place certains dispositifs dans sa vie et être en contact avec des plus jeunes que soi.
Prévention, lutte contre l’isolement, rencontres intergénérationnelles, initiations aux nouvelles technologies sont les nerfs centraux du combat à mener si l’on veut préparer la révolution de l’âge que nous traversons.”
par Catherine BERGERET-AMSELEK,